jeudi, décembre 01, 2016

LIGUE 1 - PARIS SG / ANGERS : Le carton jaune qui réveille la sphère médiatique...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , , , , ,


Publié le 01/12/2016 - Décidément les idées reçues ont la vie dure et perturbent abondement la sphère médiatique et la qualité d'analyse pertinente des chroniqueurs sportifs de tout poil...
Edinson Cavani se prend un carton jaune.. et c'est toute une partie de la Presse qui prend fait et cause pour le geste du joueur parisien, qui a retiré son maillot lors de la célébration de son but en hommage aux joueurs de football de Chapecoense décédés dans le crash de leur avion en Colombie.


Tout d'abord Bruno-Roger PETIT, toujours à l'affût du moindre fait lui permettant de déverser son venin sur le corps arbitral et sur les instances dirigeantes qui écrit dans les pages de son blog :

Carton jaune à Cavani : les arbitres de Ligue 1, arbitres les plus bêtes du monde

"Le ridicule du règlement. La rigidité. Et finalement la démonstration de la bêtise. Comme le disait Thierry Roland, l'arbitre de PSG-Angers, Franck Schneider, "va entrer dans la grande galerie des arbitres que l'on oublie pas". Plus qu'une erreur d'arbitrage, le carton jaune attribué à Cavani ce mercredi soir est une faute.

Les faits. Après avoir inscrit son but sur penalty, à la 66e minute, Cavani enlève son maillot. Il exhibe alors un t-shirt rendre hommage aux victimes du crash aérien du club brésilien de Chapecoense. Il ne s'agit ni de provocation, ni d'exaltation, après tout, c'est son centième but sous les couleurs du PSG, mais d'un moment de célébration et de recueillement. Le geste est empreint d'une certaine forme d'altruisme, révélateur de l'humanité Cavani, et possède en outre la vertu de démontrer que les footballeurs ne pensent pas qu'à l'argent.

Mais il y a le règlement. Qui dispose qu'un joueur ne doit pas ôter son maillot pour faire le malin. Qu'il est interdit de s'exhiber, torse nu ou revêtu d'un t-shirt à message. Le footballeur n'a pas le droit. C'est comme ça. Et il y a l'arbitre, M. Schneider. Qui n'est pas un humain, mais un règlement. Un hôte de ce Westworld qu'est le corps arbitral de Ligue 1. Un robot. Programmé pour appliquer le scénario, qui dit qu'en pareille situation, il faut sanctionner d'un carton jaune, l'arbitre sort le carton jaune. Ce qui revient symboliquement à sanctionner un acte d'empathie et de compassion.

Ridicule. Absurde. Cruel. Une injure aux victimes. Si la LFP confirme ce carton, au nom du règlement, contre la morale, ce sera la honte suprême..... (Lire la suite sur le FIGARO BLOG)

Puis, il y a aussi l'inénarrable Pascal PRAUD, qui intitule son article :« Qui êtes-vous Monsieur Schneider pour manquer à ce point de psychologie ? »

"Il y a la loi et il y a l’esprit de la loi.

Il y a les éternels ronds-de cuir, les soumis du système, ceux qui caftaient le nom de leur copain à la maîtresse au CE1, les fayots, les tronches de premier de la classe, les lâches, les forts devant les faibles et les faibles devant les forts. Ils se réfugient derrière le règlement. Ils avancent le code à la main, l’autorité en bandoulière. Ils ne sont responsables de rien. Ils appliquent et c’est tout. Ils vous enverraient au bagne si leur chef le demandait. Ils l’ont fait.

Qui êtes-vous Monsieur Schneider qui arbitriez ce mercredi PSG-Angers et qui avez averti Edinson Cavani ? Je n’imagine pas que vous apparteniez à ce clan des mauvais suiveurs.

Cavani a marqué. Il a soulevé son maillot et rendu hommage aux victimes du crash aérien qui endeuille le Brésil : les footballeurs de Chapecoense. Qui êtes-vous Monsieur Schneider pour manquer à ce point de psychologie ? Quelle sorte d’homme êtes-vous, un frileux qui a peur qu’on lui fasse une remarque, qu’un supérieur lui reproche de ne pas avoir sorti l’avertissement quand Cavani pleurait des cadavres, morts à des milliers de kilomètres du Parc des princes ? Qui êtes-vous Monsieur Schneider ? Un peureux ? Un sans-cœur ? Un toutou ? " (Lire la suite sur YAHOO SPORT)
 

Enfin, il y a également Pascal GARIBIAN, le DTA de la FFF qui explique et prend la défense argumentée de Frank SCHNEIDER :

" Le patron de l'arbitrage français, Pascal Garibian, a défendu jeudi sur RMC l'arbitre de PSG-Angers, Frank Schneider, estimant qu'il aurait créé une jurisprudence en n'avertissant pas Edinson Cavani, qui a retiré son maillot pour dévoiler un message de soutien à Chapecoense, l'équipe brésilienne décimée lundi soir par un accident d'avion. L'arbitre de la rencontre «a laissé le temps à Cavani de rendre hommage, il a attendu qu'il remette son maillot pour le sanctionner», a plaidé Pascal Garibian, directeur technique de l'arbitrage français.(...)

De son côté, Cavani s'est montré compréhensif à l'égard de l'arbitre. «Il m'a dit que c'est un beau geste, mais c'est normal (de me sanctionner), ce n'est pas possible de faire des messages, les choses en dessous du maillot, a ainsi estimé l'Uruguayen mercredi. J'ai compris, je sais que c'est comme ça», a-t-il encore déclaré. «Mais, la chose la plus importante est le message que je voulais donner aujourd'hui. Le carton, c'est mon problème.» "

Alors maintenant, et ce malgré tous les avis divergents, je voudrais bien savoir pourquoi les chroniqueurs et autres journalistes sportifs profitent d'un fait de jeu pour tenir des propos haineux et moralisateurs sur l'arbitrage français et ses instances, ainsi que sur les arbitres. Pour ma part, je pense que si le joueur incriminé n'avait pas été Endinson CAVANI, mais un joueur de l'ombre de Ligue 1, cela n'aurait pas été traité de la même manière et aurait fait certainement moins de papiers à sensation dans la Presse. De plus le principal intéressé ayant reconnu lui-même la juste application du règlement, je me questionne vraiment sur l'intérêt de ces attaques, si ce n'est pour "être dans le sens du vent de l'actualité" et "montrer qu'on est toujours vivant".

Il me reste à parier qu'aucun des deux chroniqueurs précédemment cités, ne parlera ni demain, ni après-demain, de la trentaine d'agressions subies par les arbitres de Ligue et de District depuis le début de la saison sur nos terrains hexagonaux, dont certaines se sont terminées à l'hôpital avec de graves séquelles physiques et psychologiques. Et oui, ainsi va la vie des arbitres... indispensables, mais rarement considérés... Mais on s'en fiche, on aime tout de même le football et notre Passion !! 😄 

Eric - ARBITREZ-VOUS